Le Ministre de la Santé Publique du Cameroun a pris, en 2010, la décision de créer un corps de sages-femmes. La sage-femme, parce qu’elle offre à chaque femme un accompagnement éclairé pour la planification familiale, la grossesse, l’accouchement, les suites de couches et le suivi du nouveau-né, constitue l’actrice principale de la lutte nationale contre la morbidité et la mortalité maternelles et néonatales.
Une sage-femme est une personne (femme ou homme) qui a réussi un programme de formation des sages-femmes basé sur les Compétences essentielles pour la pratique de base du métier de sage-femme de l'ICM et le cadre des Normes globales pour la formation des sages-femmes de l’ICM et dûment reconnu par le Cameroun ; qui a obtenu les diplômes requis pour être enregistrée et avoir le droit d'exercer légalement la profession de sage-femme et d'utiliser le titre de ‘'sage-femme' ; et qui démontre la maîtrise des compétences du métier de sage-femme.
La vision de la sage-femme au Cameroun inclus un certain nombre de concepts clés de pratique de sage-femme qui définissent le rôle unique des sages-femmes dans la promotion
de la santé des femmes en âge de procréer et de leur familles. Entre autres :
Une orientation sur la promotion de la santé et la prévention des maladies qui considère la grossesse comme un événement normal de la vie.
Dans le présent curriculum, 04 compétences essentielles sont développées à savoir :
Le développement durant la formation de ces compétences rendront les sages-femmes aptes à :
C1. Prodiguer des soins de haute qualité, adaptés sur le plan culturel et appropriés aux femmes enceintes, aux nouveau-nés et à leurs familles.
C2. Fournir une éducation et des services de santé de haute qualité qui prennent en compte les spécificités culturelles pour toute la collectivité afin de promouvoir une vie de famille saine, des grossesses désirées et une éducation positive des enfants
C3. Fournir des soins prénatals de haute qualité pour une santé optimale de la femme pendant sa grossesse (savoir détecter et traiter suffisamment tôt certaines complications ou orienter la femme vers une personne compétente
C4. Prodiguer des soins scientifiquement et culturellement acceptables et de haute qualité pendant le travail, l’accouchement normal et à moindre risque dans les conditions hygiéniques appropriées et faire face à des situations d'urgence particulières pour maximiser la santé des femmes et de leurs nouveau-nés.
C5. Prodiguer aux femmes des soins postnataux complets, de haute qualité, éprouvés et respectueux des sensibilités culturelles.
C6. Prodiguer des soins complets et de haute qualité pour les nourrissons bien portants de la naissance à deux ans.
C7. Fournir une gamme de services de santé liés aux avortements, individualisés et respectueux des sensibilités culturelles aux femmes qui nécessitent une interruption de grossesse ou qui font une fausse couche, conformément aux lois et réglementations en vigueur et en accord avec les protocoles du Cameroun.
Ces compétences sont terminales et seront déclinées en compétences intermédiaires qui seront acquises progressivement durant la formation, à travers les cours théoriques, les travaux pratiques et les stages, entres autres.
Les soins incluent :
Son rôle en éducation à la santé est essentiel pour les femmes, pour la famille et la communauté. Il porte sur les conseils sur la sexualité, le planning familial, la grossesse, le travail, l’accouchement, la parenté, les soins aux nouveau-nés, les maladies comme le VIH/sida, les cancers gynécologiques.
La sage-femme camerounaise exerce son métier, dans une formation sanitaire de préférence (CS, un hôpital ou dans un service assimilé public ou privé).
Profil de carrière
Evolution vers les ONGs d’intervention par l’obtention d’un des masters en sciences obstétricales, en santé de la reproduction, en santé publique ou en administration et gestion des structures de santé.
1ère Année
2nde Année
3ème Année
La formation des sages-femmes au Cameroun est de six (06) semestres étalés sur trois(3) ans. Ce qui revient à deux (2) semestres par an, un semestre correspondant à 16 semaines.
Deux formes d’évaluation seront appliquées durant la formation : l’évaluation formative et l’évaluation sommative.
Evaluation formative est pratiquée dans le but de favoriser et de soutenir l’apprentissage de l’apprenant en lui fournissant une rétroaction, un diagnostic. Elle fait partie intégrante du processus d’apprentissage. Elle se définit comme l’utilisation des différents instruments de mesure ou de rétroaction qui permettent aux élèves de constater les apprentissages qu’ils ont faits et d’identifier les objectifs atteints et ceux qui ne le sont pas de façon à combler à temps les lacunes. Ainsi, au fur et à mesure du déroulement des cours, l’apprentissage des élèves devra être évalué avec des viséesformatives.
Cette évaluation se fait tout au long du semestre, pendant les cours et les stages et permet d’avoir une idée de la progression de l’apprenant. Normalement, elle est qualitative mais elle peut avoir un caractère quantitatif à travers les devoirs, évaluations continues, travaux de groupes, stages, séminaires,etc.…
attendu de développement des compétences prévues par le programme. Elle peut intervenir à la fin de chacune des étapes qui structurent le cours mais elle sert essentiellement à porter un jugement global sur l’atteinte des objectifs d’apprentissage du cours par le biais d’attribution de notes chiffrées. L’atteinte des objectifs d’apprentissage est elle-même garante de l’atteinte complète ou partielle de la ou des compétences associées aucours.
Lorsque le cours comporte une partie théorique et une partie stage, travaux pratiques ou de laboratoire, la note finale doit rendre compte des apprentissages dans chacune de ces parties. Ainsi, pour qu’un cours soit reconnu comme étant réussi, on peut exiger que l’apprenant ait atteint un certain standard pour différentes parties dudit cours (par exemple : au moins 50% pour tel examen et au moins 60% pour tel travail pour obtenir la note de passage). Ce standard ne peut toutefois pas dépasser 60% (12/20) comme exigence puisque c’est là le seuil à partir duquel un objectif est considéré comme ayant étéatteint.
Chaque compétence devra faire l’objet d’une évaluation sommative. Elle aura un poids de 60% soit 12/20.
Donc pour avoir l’ensemble des crédits accordés à un cours (ou à un stage), il faut au moins avoir une note (évaluation formative et sommative) égale à 60% (12/20).
Evaluation de certification
Elle se fait en fin de formation (à la fin du sixième semestre). Il s’agit d’une certification unique et nationale. La composition du jury est définie par un acte administratif pris par l’autorité centrale compétente, en conformité avec les textes fondateurs portant création et fonctionnement des institutions de formation.
L’obtention du diplôme est conditionnée par :
ADMISSION EN CLASSE SUPÉRIEURE ET REDOUBLEMENT
Admission en classe supérieure : Pour être autorisé à passer en classe supérieure, l’apprenant doit avoir satisfait à toutes les exigences académiques de sa formation et notamment :
Redoublement: un stage non réussi peut entrainer le redoublement s’il n’est pas remplacé ou repris entre temps.
L’admission à l’EISORSF est basée sur la réussite au concours d'entrée au sein des établissements publics et privés agréés par le Ministère de la Santé Publique pour la formation des Professions Médico-Sanitaires.
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Il s'agit d'un fichier qui liste l'ensemble des conditions à respecter pour pouvoir participer au concours et d'un fichier qui liste les écoles classées par région et par filière.